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Pasquale, chasseur de diamants noirs

Pasquale est quelqu’un d’obstiné, de silencieux et nostalgique. Comme la forêt qu’il arpente pendant l’été avec ses chiens, à la recherche de truffes noires.
Il habite en Basilicate, une région du Mezzogiorno d’Italie qui échappe à l''industrialisation. Ici, la nature n’a pas encore été contaminée et la terre donne ses fruits. Les truffières sauvages qui s'étendent dans l’arrière-pays font de cette région agricole une mine de diamants noirs. Pasquale le sait bien. Il sillonne la forêt avec ses chiens truffiers. Patiemment, sa voix gutturale encourage leur odorat fin. Ils s’arrêtent, traquent les odeurs, courent. Tout d’un coup, ils commencent à creuser, à appuyer leurs nez humides sur la terre.
 
Ces dernières années, les chiens de Pasquale reniflent de moins en moins de truffes. « Les truffières sont en souffrance. Même dans cette région bien ventilée, la terre est de moins en moins arrosée par la pluie et de plus en plus surchauffée par les températures », regrette-t-il.
 
Après une vie passée à surmonter les difficultés pour s’en sortir dans le Mezzogiorno du deuxième après-guerre, Pasquale se retrouve enfin dans son jardin secret qui le protège du chaos du monde extérieur. Alors qu’un kilo de diamants noirs peut couter jusqu’à 800 euros, il choisit de ne jamais vendre son butin. Parfois, il l’offre à ses amis : « Je me suis toujours nourri des légumes de mon jardin et de la viande de mes petits élevages. Pour la truffe, c’est pareil. Je ne veux pas que la logique commerciale profane la beauté de mes balades dans ce coin si paisible. » La nature, ses fruits et l’ombre de la forêt.

Tito, petit village en Basilicate. Pasquale se réveille à 3h 30 pour bénéficier de la fraicheur du matin. Après avoir préparé son café sans sucre et mangé des biscuits secs, il part à la faveur de la nuit.

L'aube est le moment préféré de Pasquale. Le silence est interrompu seulement par le chant des oiseaux et par les premiers agriculteurs en route pour leurs exploitations. Dans la voiture, Pasquale ne prononce pas un mot. Il savoure ces instants magiques.

Pasquale sillonne la forêt avec ses chiens truffiers. Patiemment, sa voix gutturale encourage leur odorat fin. Ils s’arrêtent, traquent les odeurs, courent. Tout d’un coup, ils commencent à creuser, à appuyer leurs nez humides sur la terre.

Il est 5h 30. Après une dizaine de minutes, le chien de Pasquale trouve la première truffe de la journée. Mais le maître a du mal à la sortir de la bouche de son chien. Il en est très gourmand.

Dans la forêt, Pasquale retrouve le sens perdu des choses. Cette ambiance intemporelle lui permet de réfléchir, le visage chauffé par les premiers rayons de soleil.

Après avoir trouvée une truffe, une petite récompense attend le chien dans les mains de son maître. En l'espace d'une matinée, il peut dénicher jusqu'à quatre kilos de diamants noirs.

En une matinée, Pasquale et son chien peuvent dénicher jusqu'à quatre kilos de diamants noirs. Mais ce matin-là, ils ne ramèneront à la maison qu'un kilo et demi de truffes.

Pasquale Salvatore, 80 ans.

A la fin de la matinée le chiens de Pasquale sont épuisés et préfèrent se rouler dans l'herbe au lieu d'obéir aux ordres de leur maître.

Pasquale rince délicatement les truffles sous l'eau froide pour les libérer des résidus de terre.

Les truffes sont disposées dans un bocal hermétique sur une couche de riz cru. Une fois préparé, Pasquale les conserve au réfrigérateur à une température proche de quatre degrés afin de garder leur fraîcheur.

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